D’une grande luxuriance sonore, le gamelan est un ensemble de percussions (instruments métalliques et tambours à deux peaux), composé de 25 musiciens environ et d’un danseur
Ce spectacle interpelle à tous les coups un large public de tout âge. La richesse des timbres rivalise avec le chatoiement or, rouge et bleu de l’instrumentarium et des costumes. La construction musicale, son inventivité, sa forme cyclique, ses rythmes et danses entrainent l’auditeur vers un imaginaire riche : l’extrême orient et bien d’autres horizons…
« Tri Bhuwana » est un projet à la croisée de deux cultures, occidentale et indonésienne. D’un côté, le gamelan de style Kebyar, orchestre le plus courant à Bali, est un « instrument-orchestre » composé de 25 musiciens, jouant sur un instrumentarium constitué de métallophones, xylophones, gongs et percussions. De l’autre côté, l’ensemble vocal et instrumental Musicatreize, célèbre par la qualité et variété de son répertoire contemporain. L’œuvre en création de Philippe Boivin réunit ces deux traditions.
« Tri Bhuwana », dans la cosmologie hindou-bouddhique de Bali, sont les trois états, les trois mondes, présents en tout être, réunissant dans une même identité le tout et ses parties, dont la prise de conscience aboutit à l’éveil. C’est précisément ce que symbolise l’instrument-orchestre qu’est le gamelan dans la tradition balinaise. La richesse des timbres et la construction musicale menée par Philippe Boivin, son inventivité, sa forme cyclique et ses rythmes entraînent l’auditeur vers un imaginaire musical hybride. Dans ce rituel contemporain, la question de l’altérité, comme ferment d’une inspiration renouvelée, reste essentielle au sein d’un tel projet.